Piraterie dans le golfe de Guinée: un autre front sécuritaire

21 Fév 2022

[Source: RFI] Plusieurs programmes sont actuellement en cours pour faire face à la piraterie dans le golfe de Guinée, considéré depuis plusieurs années comme la zone la plus dangereuse du monde pour la navigation. Mais le dernier bilan de 2021 indique une baisse marquée des attaques. Une amélioration qui s’inscrit dans le cadre d’une vaste organisation africaine de la sécurité maritime, consolidée par de multiples initiatives, principalement européennes, qui sont actuellement en train de se mettre en place.

Un total de 132 actes de piraterie et attaques armées a été enregistré sur les mers du globe en 2021 d’après le rapport annuel du Bureau maritime international (BMI) publié mi-janvier, le chiffre le plus faible enregistré depuis 1994.

Mais même si ces actes ont diminué quantitativement – hormis une augmentation marquée de 50% des attaques sur le détroit de Singapour – c’est dans la zone du golfe de Guinée qu’elles se sont concentrées, détrônant depuis quelques années la zone du golfe d’Aden au large de la Somalie, qui a été longtemps considérée comme le secteur maritime le plus dangereux du monde.

Golfe de Guinée, zone de kidnapping

Le BMI, dans son rapport, explique ce bas niveau mondial des actes de piraterie par la baisse des attaques en Afrique de l’Ouest, chiffrées à 34 incidents en 2021 contre 81 l’année précédente. Cette vaste zone maritime dite du « golfe de Guinée » s’étend sur des milliers de kilomètres au large de la côte ouest du continent, du sud du Sénégal jusqu’à la côte de l’Angola. Elle demeure malgré tout la zone la plus dangereuse pour la navigation et la plus crainte par les équipages.

C’est sur le golfe de Guinée et parfois très loin au large, que se sont produits tous les kidnappings réalisés en mer en 2021, occasionnant un total de 57 membres d’équipage retenus. Comme le résume Jean-Philippe Picquart, spécialiste de la sécurité maritime d’Expertise France, l’Agence française de coopération technique internationale très active sur la sécurité maritime en Afrique, « autrefois la piraterie c’était  »je vais sur le bateau, je prends des biens et je les revends ». Aujourd’hui c’est  »je vais sur le bateau, je prends les gens, j’en fais des otages et je demande une rançon ». »

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